A vous, à nos carnets,
Carnets de poche, carnets de comptes, carnets de voyages, carnets de recettes, carnets de notes, carnets de recherche, carnets de correspondances, carnets d’études, carnets de chèques, carnets d’adresses, carnets de route, carnets de souvenirs, carnets de citations, carnets de tombola, carnets vierges, carnets de santé, carnets de poèmes, carnets de dessins, carnets de bals, carnets intimes, carnets de timbres, carnets mondains… Combien de carnets avons-nous faits, remplis ou imaginés ? Des dizaines ? Des centaines ? Combien de types de carnets avons-nous commencés sans les terminer ? Qui n’a jamais ouvert ou offert un carnet ? Comment faire un carnet ?
Le plus simple est le retour aux sources latines, celle de plier une feuille A4, en quatre. En effet, le mot carnet vient du latin « quaer, quarterni, par quatre, chaque fois quatre, feuille pliée en quatre pages » nous apprend le dictionnaire historique d’Alain Rey. Avec l’arrivée de l’imprimerie, le chiffre 4 a perdu sa référence. Quaer, quarter, quernet, quern, carnet… Les usages changent avec les nouvelles techniques et les mots évoluent. C’est en 1416, que le mot « quernet » apparaît faisant mention au « registre des impôts et gén. de ce qui est dû aux autorités » et on trouvera en 1447, le « carnet de l’assiette » de Louis XI. Ainsi, le carnet permet de prendre des notes chiffrées. Il se fait alors registre en 1819 avec le petit registre de poche pour notes.
Aujourd’hui, qu’avons-nous dans nos poches, dans nos sacs durant nos déplacements ? Notre portable, celui qui nous permet au-delà de communiquer de prendre des notes, des contacts, des photographies, etc tout en se déplaçant. Le format a peu changé ; à l’équivalent d’une feuille pliée en quatre. Est-ce à croire que nous sommes addicts depuis l’antiquité, à noter, à partager ce que nous voyons, comprenons, vivons du monde ? Le carnet fait partie des indispensables pour les voyages, les vacances. Avez-vous remarqué que dans vos bagages, si vous ne faites pas assez confiance aux satellites et aux centrales nucléaires qui alimentent votre portable, vous emportez un carnet “au cas-où”?
Le carnet de voyage s’ajoute à ma collection de carnets, de cahiers, de journaux parce que je vais dessiner les lieux qui m’inspirent poésie. Je pense qu’il n’y a rien de mieux que d’essayer des choses nouvelles pour accéder à la primauté de ma poésie. Une amie m’a conseillé le festival des carnettistes à Clermont-Ferrand. En amont de ce festival, l’association « Il faut aller voir » organise un week-end intitulé « Clermont Dessine ». J’ai donc le plaisir de vous partager la première page de mon premier carnet de voyage. Cyrille Briand, l’animateur de l’atelier, venu de Pornichet nous a guidé, assis sur les marches de la Cathédrale de Clermont-Ferrand ; au fond, en arrière-plan, le Puy-de-Dôme.
Venir dessiner des perspectives et tenter l’aquarelle au pays de Cécile Coulon, poète qui ne quittera pas son pays pour aller vivre à Paris, m’amène à vous présenter un de ses poèmes « Clermont-Ferrand » issu de son recueil noir volcan. En apprenant le thème “Liberté” pour l’édition 2026 du Printemps des poètes, je me suis souvenue d’un de mes poèmes inédits associant Volcan et Liberté. Je vous laisse découvrir “Volcan liquide”, une Elle parmi mes Elles.
En cette année 2025, je vous souhaite de nombreux points étoiles, des fermes, un joyeux printemps, des voisins aux belles manières d’être vivant et de belles rencontres poétiques, de belles danses et une belle écoute radiophonique avec l’Echo poétique, l’émission qui vous donne de l’émotion ; à vos carnets de liberté !