59. 26 Novembre 2024-nathalie-buchot-correspondances-geopoetiques. A nos-enfantements-Lydie-Chartier

[Actualité publiée le : 26 Nov, 2024]

A vous, à nos enfantements,

Il devient de plus en plus difficile de rester joyeux durant toute une journée et plusieurs journées d’affilées même si c’est notre propre nature. La vie est vache et le monde devient immonde. L’espace de joie, d’amour et de paix se restreint. Pourtant, je continue à croire à la beauté du monde. Pourquoi ? S’entourer d’enfants, de jeunes est aussi bon que d’écrire de la poésie. Les ateliers philo en école et en collège, mon activité de chercheuse en rudologie avec eux me sont précieux. C’est bon d’être entourée d’enfants et de jeunes. On écoute cette enfance et cette jeunesse déjà si expérimentée, si questionnante et si attentive au monde à venir. S’entourer de regards d’espoir, c’est être dans l’enfantement du monde. S’entourer de leurs paroles philosophiques, c’est être dans l’enfantement du mystère du monde. S’entourer de leurs graphies balbutiantes ou déjà assumées, c’est être dans l’enfantement du récit d’un monde qui n’existe pas encore. On nie encore trop l’importance de l’enfance et de la jeunesse sur nos vies d’adultes. Or, alors que la Convention Internationale relative aux des Droits de l’Enfant fête ses 35 ans, l’observatoire de la Dynamique pour les Droits des Enfants alerte sur un recul de leurs droits tant en France qu’à l’échelle mondiale. En France, les restrictions budgétaires de l’Etat auxquelles s’ajoutent celle de la Région Pays-de-la-Loire vont impacter directement les actions “Enfance, jeunesse et culture” puisque un très grand nombre d’associations oeuvrent pour les droits des enfants déracinés, la santé des enfants, la protection des enfants contre toute forme de violence, à la veille aux droits des enfants dès leurs premiers moments de vie et à leur apprentissage. Je ne fais que reprendre les fondements du travail de l’Unicef.

Espérons que la poésie puisse néanmoins continuer à enfanter et à enchanter. “Une future maman à Paris” est un poème issu de la réalité enchantée d’une rencontre sur la terrasse d’un café. “Ton rire” est un poème de Lydie Chartier, ancienne sage-femme. Inspirée par la naissance de sa première petite-fille, elle a créé, en mars 2021, avec Bernard Victor Chartier, la maison d’édition associative La Plume de Léonie, prénom de sa petite-fille. Lydie Chartier a reçu de l’Université Populaire de Saint-Nazaire, plusieurs prix dont le Grand prix d’honneur de poésie, en 2024 pour ce beau poème plein d’amour et d’humour. Lydie est une femme d’espérance. Elle porte sa joie et son humanité au coeur de ces poèmes qu’elle aime faire danser et chanter a capella lors des cafés poésie de Sillé-le-Guillaume et Conlie.

Le Vendredi 6 Décembre 2024 à 19h à la Galerie Maison Artistique – 2 rue de Bretagne à Sillé-le-Guillaume, La plume de Léonie vous invite à une Lecture-Dédicaces pour la sortie du livre de Calypso Anthoine « À l’encre d’une nuit ». Elle sera accompagnée d’un ami musicien Thomas Guiral et de son illustratrice Soizic Kerihuel qui exposera son travail.

Souhaitons l’année 2024, année d’espérance. Ouvrons grand nos bras. Laissons le monde nous traverser. Éveillons tout rond nos cosmogonies. Préservons les indispensables planctons et les odeurs des livres. Évitons les piqûres d’insectes ​sous nos peaux et la haine sous nos poils. Applaudissons nos diversités. Respectons nos espaces de bontés, c’est correc’ ! Levons la coupe, la poésie vaincra avec nos enfantements !

59. 26 Novembre 2024-nathalie-buchot-correspondances-geopoetiques. A nos-enfantements-Lydie-Chartier